LA SAPONIFICATION
A FROID
LA MÉTHODE DE FABRICATION ARTISANALE
Le terme «saponification» désigne une réaction chimique qui permet la fabrication du savon. Elle intervient lorsque l’on mélange de l’eau, de la soude (sodium hydroxyde : une base forte) et un corps gras (huiles et beurres).
Mais pourquoi parle-t-on de saponification «à froid» ? Tout simplement parce que ce mélange «soude/corps gras» est très peu chauffé. Les beurres végétaux sont fondus à basse température (environ 40°C) uniquement pour les rendre liquides et ainsi pouvoir effectuer le mélange avec les huiles.
C’est la réaction naturelle de ce mélange «soude/corps gras» qui va générer sa propre chaleur lors du processus de saponification. Cette réaction dégage de la chaleur : on parle ici de réaction «exothermique».
La saponification à froid est une réaction lente mais totale et nécessite un temps de “cure” (ou de séchage) d’au moins 4 semaines pour assurer une saponification complète mais surtout permettre au savon de sécher et d’être ainsi plus durable.
On retrouve ce procédé de fabrication ancestrale dans les savonneries artisanales.
Chez MAÄNA, nous utilisons uniquement cette méthode de fabrication, la SAPONIFICATION À FROID (SAF) pour fabriquer nos savons solides.
Notre savonnerie adhère à l’ADNS : Association Des Nouveaux Savonniers, pionniers d’une savonnerie raisonnée.
QUELS AVANTAGES ?
- DES HUILES PRÉSERVÉES POUR DES PRODUITS DE QUALITÉ
La pâte à savon n’étant pas chauffée, cela permet d’introduire des huiles végétales et de préserver leurs qualités et propriétés merveilleuses pour notre peau.
Nous pouvons ainsi choisir nos huiles et beurres végétaux en fonction des propriétés recherchées : nourrissantes, assouplissantes, à fort pouvoir moussant… De plus, nous pouvons y introduire des huiles essentielles qui sont généralement sensibles à la chaleur.
- DES SAVONS SURGRAS POUR UNE PEAU TOUTE DOUCE
Le savon obtenu par saponification à froid est naturellement surgras, car chaque huile contient des éléments «insaponifiables» qui ne se transformeront pas en savon. Les insaponifiables conservent les propriétés du corps gras, et préservent donc les vertus des huiles végétales utilisées. De plus, en introduisant une quantité d’huile végétale en excès par rapport à la soude (qui se transformera pas en savon), le savon est enrichi en agents nutritifs surgraissants.
Chez Maäna, nous surgraissons nos savons à 8%, c’est à dire que nous élaborons nos recettes pour que 8% du poids des huiles ne soit pas saponifié lors du processus de fabrication.
Les savons surgras sont très doux et conviennent à tous les types de peaux, quelles soient sèches ou grasses : ils protègent, hydratent et aident à maintenir le film hydrolipidique de votre peau.
- DE LA GLYCÉRINE NATURELLE POUR NE PAS DÉSSÉCHER LA PEAU
Les savons réalisés en saponification à froid sont riches en glycérine, générée naturellement lors de la réaction de saponification. La glycérine naturelle apportera également douceur et propriétés hydratantes au savon en contrecarrant l’effet « détergent » (ou « nettoyant ») du savon.
LES SAVONS ARTISANAUX SONT
NATURELLEMENT
HYDRATANTS,
DOUX
ET ÉCOLOGIQUES.
Fabrication du savon Calendula
- UN PETIT COUP DE POUCE POUR LA PLANÈTE QUI EN A BIEN BESOIN !
Autre avantage : les savons issus de la saponification à froid sont biodégradables. Nous utilisons des ingrédients naturels et biologiques : huiles végétales, huiles essentielles, plantes, argiles… qui sont biodégradables et n’engendrent pas de pollution de l’eau et de la terre. Les savons à froid sont écologiques aussi bien lors du processus de fabrication, que lors de leur utilisation.
IL EXISTE UNE AUTRE MÉTHODE DE FABRICATION DU SAVON …
LA SAPONIFICATION À CHAUD OU MÉTHODE AU CHAUDRON
On parle de saponification à chaud ou dite « au chaudron » en référence aux grandes cuves marseillaises qui autrefois permettaient la cuisson de la pâte à savon.
Pour faire un résumé simple quant au procédé de fabrication : le mélange « soude/huile » est chauffé à forte température (100-120°C) pendant de longues heures. La pâte obtenue est ensuite « lavée » (le « relargage ») afin d’en extraire les surplus de soude, les impuretés restantes et la glycérine.
La glycérine naturellement formée lors de la saponification est quasiment entièrement retirée du savon lors de cette phase de relargage (puis récupérée et revendue…).
Cette méthode donne l’avantage d’avoir des savons utilisables tout de suite (pas besoin de « cure »), très durables mais asséchants pour la peau (puisqu’il n’y a pas de surgraissage, que les huiles ont été fortement chauffées durant la fabrication et qu’ils ne contiennent quasiment pas de glycérine naturelle).
Bien que ces savons soient biodégradables, leur production a un fort impact écologique : grande consommation d’eau (pour laver le surplus de soude) et d’énergie (pour chauffer le mélange) donc au final, pas très écolos !
On y retrouve très souvent de l’huile de palme (Sodium palmate) car cette huile réagit bien à la chaleur, tout comme les graisses animales (Sodium tallowate), mais également des huiles minérales issues de la pétrochimie (Mineral oil, Paraffin, Petrolatum…) ou encore des sulfates généralement issus de l’huile de palme (Sodium lauryl sulfate, Sodium laureth sulfate…)
Donc pas toujours facile de s’y retrouver… alors n’hésitez pas à lire les étiquettes et de vous renseigner sur le procédé de fabrication de vos savons 😉